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Pourquoi un non-musulman ne peut-il pas épouser une musulmane ?

Pourquoi un non-musulman ne peut-il pas épouser une musulmane? Quelle est la raison première de cet interdit? 

 

Dans le monde musulman et dans nos pays, les conditions de validité d’un contrat de mariage musulman sont strictes. Elles stipulent qu’un  « mécréant » (non musulman) ne peut épouser une musulmane. La sourate 60.10, qui fonde ce précepte, dit en effet :

« Si vous avez su qu’elles sont croyantes, ne les rendez pas aux mécréants. Elles ne leur sont pas licites, et ils ne sont pas licites pour elles ».

 Les législations des pays musulmans institutionnalisent cette discrimination et les autorités consulaires l’appliquent dans nos pays. Cette mesure touche les citoyennes jouissant de la double nationalité. Or, cette discrimination en fonction de l’appartenance religieuse ou ethnique d’une personne constitue, selon les termes mêmes de la définition du racisme, un cas de racisme.

Voir CFR : Droit pénal (admin.ch)

Rappel important 

Cette discrimination est une loi coranique. Elle est donc « loi divine » et possède un caractère imprescriptible. C’est ce que confirme le site de la mosquée de Lausanne qui souligne que tout musulman qui enfreint cette loi est un mécréant. Ce même site précise qu’il n’est donc pas permis de donner en mariage une musulmane à un non musulman ni à un musulman qui aurait apostasié ou offensé Allah ou son Messager ou porté atteinte à la Loi d’Allah ou renié les fondamentaux de la religion musulmane.

 Pour les enfants nés de ces « unions illicites », les conséquences sont dramatiques : la loi les considère comme issus de la prostitution et les prive de tous les droits que donne la filiation aux enfants nés dans le cadre d’un mariage musulman.

Lire aussi: Les femmes musulmanes n’ont pas le droit de se marier avec des non-musulmans? et Les mariages interreligieux en islam

Une femme témoignage

 Une femme marocaine qui a épousé un non-musulman en Suisse décrit les difficultés qu’elle rencontre avec les autorités de son pays.

 

Trois musulmans lui rappellent la loi

Deux imams et Tariq Ramadan expliquent sur internet le précepte du Coran. Ils évoquent cette interdiction et ses conséquences discriminatoires.

 

Tariq Ramadan a enseigné l’islamologie à l’Université de Fribourg (Suisse). Ici, il met en garde les femmes musulmanes  qui seraient tentée d’épouser un non-musulman.

 

Le problème tel qu’il se pose en Suisse

Toutes les écoles coraniques de notre pays, comme celles du reste de l’Europe, enseignent dès l’enfance ce verset discriminatoire (Sourate 60.10). Elles le font avec le soutien du Conseil européen de la fatwa qui confirme les législations officielles des pays musulmans. Or, cet enseignement viole la loi suisse et la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Dans la foulée, il ignore souverainement le principe fondamental d’égalité homme-femme.

Plusieurs centaines de citoyens suisses ont signé une pétition réclamant un colloque sur les discriminations que prescrit l’islam.

Voir:  https://www.change.org/p/pour-des-colloques-critiques-envers-l-islam-et-ses-activistes

Mais le Centre suisse islam et société (CSIS) et la Commission fédérale contre le racisme (CFR) n’ont pas daigné leur répondre. Pour ces institutions, il n’existe apparemment qu’une forme de discrimination : celles dont les musulmans sont victimes. Par contre, elles occultent les discriminations que l’islam institue envers les non-musulmans ou les musulmans double-nationaux résidant en Europe quand ils dérogent à la loi islamique (voir vidéos plus haut).

Voir: https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-67278.html et https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/48850.pdf

Un tel aveuglement a une cause. Tant les responsables de la Commission fédérale contre le racisme que ceux du CSIS ignorent, par naïveté ou calcul, le caractère discriminatoire affirmé de l’islam. Cette situation est particulièrement préoccupante. Le silence de ces institutions ne s’apparente-t-il pas à une forme de complicité passive avec ceux qui, en dépit de leurs discours rassurants, veulent que le projet de société islamique prévale sur tout autre ?

 

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