« Frères musulmans »: qui sont-ils et que veulent-il?

Les Frères musulmans constituent un « mouvement » très influent dans le monde occidental. Cet article en propose une présentation en quelques points fondamentaux.

La confrérie des Frères musulmans est née en réaction à un constat dramatique 

Au début du 20e siècle, l’islam n’exerçait plus sa domination sur le monde :

  • L’abolition du Califat ottoman après la 1re Guerre mondiale,
  • la création d’États nations sur les territoires qu’il avait administrés,
  • le remplacement de la charia par des systèmes juridiques d’inspiration occidentale et
  • l’immigration juive en Palestine ont sonné comme autant de glas pour le monde arabo musulman.

Certains intellectuels du Moyen-Orient pensaient que la renaissance de leurs pays passerait par l’adoption des valeurs et des régimes politiques occidentaux. En 1928, Hassan al-Banna s’est opposé à ce qu’il considérait comme une trahison absolue de l’islam.

Pour lui, le salut du monde arabo musulman ne pouvait résulter que

  • d’un vigoureux et intégral retour des populations musulmanes à l’islam,
  • d’une remise sous tutelle des Juifs vivant en pays musulmans,
  • d’une reprise de contrôle de la Palestine et
  • de l’extermination pure et simple des Juifs à partir du moment où la confrérie a fait alliance avec le régime nazi.

Au nombre des concepts coraniques qui définissent les objectifs actuels des Frères musulmans, deux sont absolument fondamentaux :

  • l’islam est un système totalisant qui légifère sur tous les aspects de la vie : culte, foi, État, patrie, gouvernement, nation, pouvoir, droit, justice, enseignement, culture, armée et djihad.
  • L’islam est la religion de toute l’humanité puisque, selon ses enseignements, les hommes naissent musulmans avant que les circonstances de la vie ne les égarent vers d’autres religions.

Aujourd’hui, partout où ils ont droit de cité dans le monde, les Frères poursuivent une mission fondamentale : islamiser les sociétés hôtes et réunir les musulmans d’Occident, des pays arabes et du reste du monde pour instaurer un califat mondial où Juifs et chrétiens retrouveraient leur statut de « soumis » (dhimmi), condition de la paix dans le monde.

Pour atteindre leurs buts en Occident, les Frères musulmans recourent à plusieurs méthodes :

  • le voile islamique, signe de la mise sous tutelle de la femme, qu’ils présentent comme une expression de sa liberté en Occident
  • la demande de pouvoir enseigner le Coran aux élèves musulmans du primaire
  • les repas hallal dans les cantines scolaires pour différencier les enfants musulmans des autres
  • l’accusation d’islamophobie qui confond intentionnellement critique d’une religion et rejet de ses adeptes
  • une propagande antisémite qui impute à Israël l’entière responsabilité du malheur des Palestiniens
  • l’infiltration des médias, des lieux d’enseignement, des partis politiques, des groupes de dialogue interreligieux…
  • et une multitudes de demandes qui ont pour fin de séparer les musulmans du reste de la population.

La présence active des Frères musulmans en Suisse pose plusieurs questions en attente de réponse :

  • Si les préceptes de l’islam sont effectivement antisémites et racistes, pourquoi la Confédération permet-elle qu’ils soient enseignés aux enfants dans les mosquées ?
  • Si le voile est le signe du rabaissement des femmes et de leur subordination aux hommes, pourquoi le tolère-t-on pour les élèves du primaire ?
  • Si le Hamas a été interdit en Suisse en raison de son idéologie antisémite et de ses activités terroristes, pourquoi les Frères musulmans, qui soutiennent le Hamas et lui ont fourni sa doctrine, ne sont-ils pas frappés du même interdit ?
  • Si le Centre suisse islam et société (CSIS) prétend « favoriser la discussion académique d’une perspective musulmane sur les questions sociétales », comment peut-il atteindre cet objectif académique s’il contient dans sa commission consultative, des membres ouvertement proches des Frères musulmans ? Le CSIS ne devrait-il pas faire l’objet d’une évaluation de son caractère réellement académique ?
  • Si le Centre islam et société prétend « favoriser la discussion académique d’une perspective musulmane sur les questions sociétales », comment peut-il atteindre cet objectif académique s’il contient dans sa commission consultative, des membres ouvertement proches des Frères musulmans ? Le CSIS ne devrait-il pas faire l’objet d’une évaluation de son caractère réellement académique ?

Lire aussi: Les « Frères musulmans », Histoire, idéologie et objectifs en abrégé

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