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Y a-t-il un lien entre islam et terrorisme?

Existe-t-il un lien entre islam et terrorisme? Au cours des vingt dernières années, il y a toujours eu des imams médiatiques pour condamner les attentats que des « djihadistes » venaient de perpétrer en Europe. Mais ce à quoi nous avons assisté le 7 octobre 2023 était complètement différent.

 

Le but de la série de courtes vidéos que nous présentons dans cet article a pour but d’inviter à la réflexion et non de prendre position sur le conflit opposant Palestiniens et Israéliens. Ce conflit dure depuis 1948 et on n’y voit toujours pas de solution aujourd’hui. Dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons que dénoncer les crimes et les atrocités commises par les deux parties et exprimer notre entière solidarité avec toutes les victimes innocentes, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes.

Une question

 Existe-t-il une filiation entre les actes terroristes dont nous sommes témoins depuis deux décennies et le djihad, et à travers lui, avec l’islam ?

Depuis les attaques de 11 septembre 2001 contre le Word Trade Center et la vague d’attentats qui a frappé l’Europe, bon nombre de nos autorités politiques, universitaires et médiatiques ont relayé le discours des théologiens musulmans qui soutient avec une égale constance que le terrorisme est contraire à l’islam.

Les actes barbares de l’organisation État islamique (Daesh) sont pour eux fondamentalement contraires aux préceptes de l’islam. Au nombre des actes barbares incriminés, il y a l’esclavage sexuel auquel ont été réduites les femmes non musulmanes, en particulier les Yazidis, et le massacre des chrétiens d’Orient. Or il ne s’agit en rien d’innovations. Les historiens musulmans rapportent sans embarras notable que Mahomet lui-même et ses hommes y ont eu recours. Chacun prenait parmi les captives sa part du butin dans le cadre du Djihad. Les évènements du 7 octobre n’ont fait, en quelque sorte, que perpétuer une tradition ancienne.

Lire aussi: Le djihad, une prescription toujours en vigueur?

 

Une constatation

Le public occidental n’a pas accès aux informations que les médias arabo-musulmans diffusent. Nos médias, par exemple, n’ont pas donné d’extraits du discours dans lequel le chef du Hamas a glorifié l’action de sa branche armée le jour même de l’attaque. Ils n’ont pas signalé non plus les grands rassemblements populaires en soutien du Hamas à Gaza et dans d’autres pays du Moyen-Orient ou du Maghreb. De même, ils ne rapportent pas les discours des théologiens musulmans qui répètent sur les télévisions des pays arabes que les Juifs resteront toujours des ennemis.

 

Une proclamation

Dans le discours qu’Ismaïl Haniyeh a prononcé le 7 octobre sur la chaîne qatarie Aljazeera, il a cité le Coran et la Sunna du Prophète Mahomet pour légitimer l’attaque contre Israël. Pour mobiliser les combattants, il s’est en particulier appuyé sur le verset 111 de la sourate 9 où Allah s’engage solennellement à garantir le paradis à ceux qui tuent et se font tuer pour lui.

Pour bien apprécier la portée de son discours, il faut préciser qu’il faisait allusion à un épisode de la guerre que Mahomet a menée contre les Juifs de Médine. Haniyeh a rappelé que ces Juifs se croyaient à l’abri dans leurs forteresses, mais qu’Allah a lancé la terreur et l’effroi dans leurs cœurs, ce que les brigades Al Qassam ont effectivement produit lors de cette attaque.

 

Une stratégie

En citant les préceptes du Coran ainsi que les actes du Prophète, Haniyeh a tenté d’étendre le conflit israélo-palestinien à l’ensemble des musulmans (la Oumma du Prophète). Une volonté aussi manifestement jusqu’au-boutiste entretient de sérieux doutes sur la possibilité pour les deux partis de conclure un jour une paix durable.

 

Un constat

Il faut également souligner le fait que ces préceptes sont enseignés dans nos mosquées et nos centres islamiques en tant que Parole éternelle d’Allah. L’hostilité envers les Juifs, comme le confirme des théologiens musulmans eux-mêmes, n’est pas liée au conflit entre Israël et la Palestine. Elle fait partie intégrante de l’islam, ce qui explique les injonctions à les combattre jusqu’au jour du Jugement dernier.

 

Un appel

 Découvrir ces aspects peu connus de l’islam peut provoquer différentes réactions en nous. L’incrédulité d’abord. On peine à admettre que tout cela puisse être réel et on est facilement tenté de donner crédit à des présentations plus iréniques de l’islam. La colère ensuite. Comment se fait-il qu’une religion soit à ce point hostile aux non-musulmans et à Israël en particulier ? A cet égard, on oublie souvent que l’antisémitisme s’est développé dès le IVe siècle dans l’Église et que la « chrétienté » ne l’a condamné qu’après la tragédie de la Shoah. La lucidité enfin. La posture qu’adopte l’islam envers les Juifs et les chrétiens est celle d’une religion qui se conçoit – parce que le Coran le déclare – comme la meilleure des religions. Les musulmans sont donc responsables de la propager, voire de l’imposer, pour qu’enfin, « à l’ombre de l’islam », tous les hommes vivent en paix.

Si telle est la conviction des musulmans pratiquants, on comprend pourquoi ils remettent en question les principes mêmes sur lesquels se sont construites les sociétés occidentales. Il ressort de cela que s’opposer à la volonté hégémonique de l’islam n’est pas qu’une responsabilité politique. C’est d’abord une nécessité spirituelle. L’historien Alain Besançon rappelle que dans le passé, seuls les chrétiens fidèles à la foi biblique ont résisté à la lame de fond de l’islam.

« Quand une Église ne sait plus ce qu’elle croit, ni pourquoi elle le croit, elle glisse vers l’islam, sans s’en apercevoir. Ainsi ont fait massivement et en peu de temps les monophysites d’Égypte, les Nestoriens de Syrie, les Donatistes d’Afrique du Nord, les Ariens d’Espagne »[1].

Note

[1] Voir Introduction du livre de Jacques Ellul, Islam et judéo-christianisme, p 28.

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