Le 22 janvier 2019, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté une résolution intitulée « La charia, la Déclaration du Caire et la Convention européenne des droits de l’homme ». Cette résolution – bien que non contraignante – est d’une importance politique majeure, car elle témoigne d’une prise de conscience du fait que la loi islamique constitue un ordre juridico-religieux concurrent au droit issu de la modernité occidentale, tant en Europe qu’au plan universel.
L’APCE « s’inquiète grandement » du « fait que la charia, y compris des dispositions clairement contraires à la Convention, s’applique officiellement ou officieusement dans plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, sur l’ensemble ou une partie de leur territoire ».
L’adoption de la résolution est une belle victoire pour l’ECLJ. En effet, nous avons organisé un séminaire la veille du vote (21 janvier) afin de permettre un échange entre des députés et des femmes ayant subi l’application de la charia. Cet événement a eu du succès et a permis aux participants d’ouvrir les yeux sur les conséquences concrètes de la loi islamique. En séance plénière, une heure avant le vote, le député néerlandais Pieter Omtzigt a résumé l’histoire de l’une d’entre elles : « à cause de ses origines pakistanaises, sa famille l’a contrainte à un mariage forcé au Pakistan. Elle pensait qu’elle pourrait divorcer une fois en Europe, après avoir fui le Pakistan. Elle s’est rendu compte que ce n’était pas le cas et elle a été poursuivie pour avoir plus d’un mari ».
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