Aimer pour Allah et détester pour Allah fait partie du crédo musulman. Pour bien apprécier la portée de ce précepte, il faut préciser les principes fondamentaux du crédo musulman (Al ‘Aqida, en arabe) dont se réclament Sunnites et Chiites.
Les piliers du crédo musulman
Le crédo musulman repose sur des fondements très précis :
Le Tawhid » ou Unicité
Tout croyant musulman se doit de reconnaitre qu’il n’y a qu’un seul Dieu : Allah. Ce Dieu est unique et il est totalement interdit de lui associer quoi que ce soit. C’est la base du monothéisme absolu de l’islam.
Al Walaa wal Baraa»,
c’est-à-dire le fait d’aimer en Allah et de détester en Allah. Ce précepte découle directement de la notion fondamentale de l’Unicité d’Allah. Le musulman doit donc aimer tout ce qu’Allah aime et ne pas aimer tout ce qu’Allah n’aime pas.
Le musulman doit prendre les autres musulmans pour amis, proches ou alliés. Il doit les soutenir et leur venir en aide. Cette prescription porte le nom de « Al-Wala-a » en arabe.
A l’inverse, le musulman doit rejeter ceux qu’Allah rejette. Le terme « Al-Baraa » signifie : ne pas aimer, rejeter, désavouer et s’éloigner. « Al-‘Adawat » est un synonyme fréquemment employé pour communiquer cette idée d’hostilité et d’inimité.
Allah divise l’humanité entre ceux qu’Il aime et ceux qu’Il n’aime pas
Le Coran et la Sunna divisent l’humanité en deux: ceux qu’Allah aime et ceux qu’il n’aime pas. Ils ordonnent aux musulmans d’en faire autant. Voici quelques versets parmi d’autres:
Ceux qu’Allah aime: les fidèles
S 61 v 4 : « Allah aime ceux qui combattent dans Son chemin en rang serré pareils à une muraille renforcée ».
Ceux qu’Allah n’aime pas: les infidèles
Allah se définit lui-même comme l’ennemi des infidèles (S2, V98). Qui sont ces infidèles?
a. Les musulmans qui refusent de lui obéir
(S3, V32) : « Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos… alors Allah n’aime pas les infidèles ».
b. Les musulmans qui renoncent à leur foi
(S9, V23) : « Ô croyants ! Ne prenez pas pour amis (ou alliés proches), vos pères et vos frères s’ils préfèrent l’incroyance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés… ceux-là sont les injustes. »
c. Les non-croyants (les mécréants)
Allah ordonne aux musulmans de les haïr:
(S60 V4). « Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul”
d. Les Juifs et les chrétiens
(S5, V51) : « Ô vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés (proches ou amis sincères) les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés (amis) les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. »
Le Coran ordonne même aux musulmans d’user de violence envers eux:
(S9, V5) : « Après que les mois sacrés expirent, tuez ceux qui associent d’autres divinités à Allah (comme ceux qui rendent un culte au Père, au Fils et au Saint Esprit) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. »
Les discours de haine envers les non musulmans
Diffusé à l’échelle mondiale et dans toutes les langues, ce discours de haine de l’infidèle est aujourd’hui une réalité globale. Ce discours varie en virulence, selon le contexte. En voici un exemple:
Loving & Hating For The Sake of Allah par Ustaadh Abu Ibraheem Hussnayn. Il s’adresse à des musulmans vivant en Europe. Le ton est modéré.
La haine que peuvent expriment certaines autorités religieuses et politiques musulmanes contre les infidèles du monde, comporte une dimension raciste dans la mesure où elle stigmatise des personnes appartenant à divers groupes ethniques.
Conclusions
Une revue succincte du précepte de « Al Wala-a wal Bara-a » permet de constater l’étendue du problème posé par l’incitation à la haine et à la violence dans l’islam. Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de poser ce problème en toute clarté aux responsables musulmans.
Quel est l’avenir de l’idéal républicain du « vivre ensemble » quand on enseigne à des dizaines de millions d’enfants ces préceptes de haine dans les mosquées, les écoles coraniques et les instituts musulmans? Le dialogue avec le monde musulman ne peut faire l’impasse sur ce genre de questions.