Le 3 septembre 2025, le gouvernement français a publié un décret de dissolution obligeant l’Institut européens des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon à cesser ses activités.
Cet institut universitaire, sis près de Château-Chinon dans la Nièvre, était le centre de formation d’imams le plus important en France. Depuis sa création en 1990, des centaines, voire des milliers d’imams exerçant en France, en Suisse et en Europe y ont étudié. Les Frères musulmans en ont été les principaux promoteurs. Dans le texte officiel du décret, les autorités françaises citent les préceptes du Coran et de la Sunna qui violent la loi et sont pourtant enseignés dans cet institut. On rappellera que ces préceptes violent également la loi suisse sur les discriminations et le racisme ainsi que les lois de l’Union Européenne.
L’analyse
Nous avons repris le texte de ce décret, en précisant les passages du Coran et de la Sunna que vise cette interdiction. Sur le principe, les reproches concernant l’enseignement de ces versets coraniques ne se limitent pas à l’IESH. Ils incriminent aussi l’ensemble des institutions musulmanes et des mosquées qui enseignent le Coran et la Sunna.
Ce décret devrait donc logiquement faire jurisprudence aussi bien en France qu’en Suisse tout comme dans les autres pays de l’Union européenne. Dans les faits, il interdit dorénavant l’enseignement de ces préceptes dans leur sens littéral et selon l’interprétation qu’en donnent la quasi-totalité des exégètes et jurisconsultes musulmans depuis le début de l’islam jusqu’à nos jours.
C’est, selon nous, un évènement d’une importance considérable et un changement fondamental pour l’islam en France et en Europe.
La réponse du recteur à la fermeture de l’IESH
Dans l’annexe 1, vous trouverez les principaux passages de l’interview du recteur de l’IESH expliquant pourquoi la décision du gouvernement français est, à son avis, injuste, ainsi que nos commentaires. L’ambiguïté de ses réponses, en particulier sur la contextualisation des préceptes du Coran et de la Sunna apparaît comme une défense très peu convaincante de son institution.
Cette ambiguïté ne lui est pas propre. Elle est consubstantielle à l’islam qui, en fixant des lois concernant tous les domaines de la vie devient système politique. Et comme les musulmans confèrent à ces lois une origine divine, elles constituent une religion. De là l’ambiguïté du discours islamique qui ne sépare pas le politique du religieux dans un contexte français qui, lui, les différencie nettement. Le décret de dissolution dénonce les points suivants :
- La légitimation du recours à la violence physique, présentée comme obligatoire pour les musulmans.
- L’obligation de gouverner en conformité avec les préceptes d’Allah.
- L’obligation pour les musulmans d’obéir aux lois d’Allah, y compris pour les préceptes de haine et de violence.
- Le châtiment de ceux qui s’opposent à Allah et son messager.
- La discrimination de la femme : violence conjugale, l’obligation du voile, polygamie, répudiation, etc…
- Le mariage des mineures.
- La déshumanisation des juifs, des chrétiens et de tous les non-musulmans.
Le texte avec notes en bas de page
Dans la version officielle du texte du gouvernement français, nous avons ajouté en notes de bas de page quelques-uns des versets du Coran qui fondent les préceptes visés par le décret de dissolution. On rappellera que les versets prescriptifs du Coran sont compris et institutionalisés dans la Charia selon leur sens littéral dans l’ensemble du monde musulman.