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Jeûner, selon l’islam et selon la Bible

On entend souvent des personnes affirmer: les musulmans jeûnent, les chrétiens, non. Qu’en est-il en fait? Pour le comprendre, il faut définir ce que jeûner signifie, selon l’islam et selon la Bible.

Jeûner selon le Coran et les Hadiths

Ce n’est qu’en l’an 2 de l’Hégire qu’en vertu d’une « révélation » Mahomet instaura le jeûne du Ramadan (Sourate 2.185)​1​. Au début, les musulmans pouvaient se dispenser de jeûner certains jours, à condition de les compenser en nourrissant au moins un pauvre pour chaque jour non-jeûné (Sourate 2.183-184)​2​. Puis, très rapidement, il fut imposé à tous comme un devoir, à l’exception des malades, des femmes indisposées ou enceintes, des voyageurs et des combattants sur le « chemin d’Allah ».

Le mot arabe « jeûner » signifie « s’abstenir, se retenir de ». Pendant le Ramadan, on s’abstient de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles pendant la journée. Mais, du coucher du soleil jusqu’à son lever, chacun est libre de jouir de ce dont il s’est privé le jour.

L’importance du jeûne

Plusieurs faits établissent l’importance absolument capitale de cette pratique. Le jeûne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam​3​ et commémore la révélation du Coran que l’ange Gabriel a transmise à Mahomet. Ne pas l’observer est aussi grave que de ne pas faire la prière rituelle ou de refuser de prononcer la shahada (confession de foi musulmane). Si la loi islamique est strictement appliquée dans un pays musulman, une telle faute fait du non-jeûneur un hérétique passible de la peine de mort.

Si les musulmans ont l’obligation de pratiquer le jeûne du Ramadan à date fixe, il existe cependant d’autres formes de jeûne. Elles, sont volontaires et se pratiquent certains jours de la semaine ou en certains mois de l’année. Ces jeûnes ont un caractère surérogatoire, c.-à-d. qu’ils s’ajoutent à ce que demande la piété ordinaire pour en augmenter les mérites.

Qu’il s’agisse du jeûne rituel du Ramadan ou des jeûnes surérogatoires, les musulmans qui s’y astreignent aspirent à satisfaire trois besoins fondamentaux.

Jeûner pour expier certaines fautes

Le jeûne peut se pratiquer comme un moyen de réparer un tort moral. Par exemple, la charia exige un jeûne consécutif de deux mois d’une personne qui aurait involontairement causé la mort d’un musulman (Sourate 4.92)​4​, qui aurait rompu le jeûne (du Ramadan) sans raison valable (en ayant des relations sexuelles, en mangeant ou buvant en journée) ou qui aurait répudié sa femme en usant d’une formule païenne (Sourate 58.3-4)​5​.

Une personne qui n’honore pas un serment fait à Dieu doit observer un jeûne de trois jours (Sourate 5.89) et celle qui a tué un gibier pendant le Ramadan, selon la valeur de l’animal, est soumise à un jeûne de trois à dix jours (Sourate 5.95).

Ceux qui comparent leurs femmes au dos de leurs mères, puis reviennent sur ce qu’ils ont dit, doivent affranchir un esclave avant d’avoir aucun contact (conjugal) avec leur femme…  Mais celui qui n’en trouve pas les moyens doit jeûner alors deux mois consécutifs avant d’avoir aucun contact (conjugal) avec sa femme. Mais s’il ne peut pas le faire non plus, alors qu’il nourrisse soixante pauvres ».

Jeûner pour devenir meilleur dans l’obéissance à Allah

Chaque croyant sincère aspire à développer certaines qualités morales et, selon l’islam, le jeûne en est le moyen privilégié. En effet, souffrir de la faim et de la soif permet au jeûneur d’expérimenter dans sa chair ce qu’endurent les pauvres. Il peut ainsi apprendre la compassion et un esprit de solidarité sociale envers eux. Les renoncements imposés par le jeûne disposent aussi le croyant à se concentrer sur Dieu et à grandir dans son amour pour le Créateur.

Les musulmans sont aussi conscients de ce qui fait obstacle à leur piété. Ils jeûnent donc pour s’armer contre les mauvais penchants de leur nature​6​ en fortifiant leur volonté. Cette ascèse, affirme-t-on, libère ceux qui la pratiquent des passions qui souillent l’esprit. Elle purifie aussi leur cœur de préoccupations futiles ou impures. Un Hadith dit aux hommes qui ne sont pas en mesure de se marier : « Celui qui est incapable de se marier, qu’il jeûne. Cela émousse son ardeur ».

Comme l’affirme un dire attribué à Mahomet, « Le jeûne préserve de l’Enfer, tel un bouclier au combat. Celui qui jeûne un jour pour l’amour de Dieu sera éloigné du Feu, de la distance parcourue par soixante-dix années ». Quant aux savants musulmans, ils sont si convaincus des bienfaits du jeûne qu’ils considèrent que « laisser passer plus de quatre jours sans jeûner durcit le cœur, engendre les mauvaises habitudes et ouvre la porte aux passions ».

Voir l’article: Quelques aspects méconnus du jeûne du Ramadan https://iqri.org/quelques-aspects-meconnus-du-jeune-du-ramadan/

Il y a une troisième raison de jeûner, à laquelle l’islam accorde la plus haute importance.

Jeûner pour acquérir des mérites

À cet égard, le jeûne du Ramadan est le meilleur de tous les mois du calendrier musulman. Quiconque jeûne avec foi pendant le Ramadan en s’attendant à la récompense divine, reçoit le pardon de ses péchés. La nuit de Ramadan, démons et djinns sont enchaînés, les portes de l’Enfer sont fermées et celles du Paradis sont ouvertes.

Toute bonne œuvre accomplie pendant le Ramadan acquiert à son auteur un mérite très particulier. Les Hadiths le disent explicitement. « La meilleure charité est celle accomplie pendant le Ramadan ». « A qui se lève pour prier pendant les nuits du Ramadan, avec foi et en comptant sur la récompense divine, Dieu pardonne ses fautes passées ». « Une ‘Umra (petit pèlerinage à La Mecque) pendant le Ramadan vaut un grand pèlerinage en ma compagnie (de Mahomet) ».

Mais de toutes les bonnes œuvres qu’il est possible d’accomplir pendant le jeûne, le jihad est de loin la plus excellente car elle a pour but de répandre l’islam dans le monde au cours du mois où les musulmans commémorent la révélation du Coran.

Quelle relation y a-t-il entre le jeûne du Ramadan et le jihad ?

Lors de ce jeûne, le musulman doit consacrer tous ses efforts à l’observance des prescriptions du Coran. C’est le but premier de ce jeûne, le but le plus important. Or, il se trouve que le précepte le plus élevé de l’islam est justement le jihad​7​. Il faut donc lui donner une place toute particulière pendant le Ramadan. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la même sourate mentionne le Ramadan et le jihad, dans le même contexte.

Mahomet, le modèle par excellence pour tout musulman, a lancé la bataille de Badr au 17e jour du Ramadan. C’est également pendant le Ramadan qu’il a conquis la Mecque. Ses disciples et descendants ont, à sa suite, mené des batailles décisives au cours du mois de Ramadan : en Syrie, en Égypte, en Espagne, lors des Croisades et jusqu’au 20ème siècle ou la Guerre du Kippour a été lancée par les pays arabes pendant le mois de Ramadan​8​.

Pourquoi l’Occident occulte-t-il cette relation ?

Les stratèges de l’islamisation de l’Occident l’ont très bien compris : une telle relation entre le jeûne du Ramadan et le jihad ne peut être dévoilée à une société occidentale qui se laisse dire que l’islam est une religion pacifique. C’est pourquoi les Frères musulmans ont eu l’idée astucieuse de présenter ce jihad sous une autre forme : le jihad spirituel​9​. Ils ont pris un verset du Coran qui prescrit au musulman de purifier son âme et l’ont associé faussement au jihad. Ce concept de jihad spirituel a été si largement repris et diffusé par les médias et les défenseurs de l’islam pacifique qu’il s’est imposé à tort comme une réalité de l’islam. Cependant, les musulmans eux-mêmes, notamment dans les pays musulmans, reconnaissent que ce jihad spirituel n’existe pas, ni dans le Coran, ni dans la Sunna de Mahomet.

Au vu de ce qui précède, on comprend mieux pourquoi certains islamistes appellent leurs fidèles au jihad pendant ce mois de Ramadan. On comprend mieux également leur véritable intention lorsqu’ils parlent de jihad.


Si tel est le jeûne selon l’islam, qu’est-ce que la Bible, elle, nous en dit ?

Jeûner selon la Bible

Contrairement à la tradition musulmane, la Torah de Moïse ne fait aucune mention du jeûne dans la pratique religieuse des patriarches. Adam, Noé ou Abraham ont peut-être jeûné, mais, s’ils l’ont fait, la Bible ne juge pas l’événement suffisamment significatif pour le mentionner. Il y a une exception à cela : lorsque Moïse monta sur le Mont Sinaï avec les tables de pierre sur lesquelles « l’Éternel écrivit… les paroles de l’alliance, les dix commandements » le texte précise que « Moïse demeura là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits, sans manger ni boire ». Le contexte permet cependant de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un jeûne rituel, mais de circonstances particulièrement solennelles pendant lesquelles Moïse n’a pas eu le loisir de manger ni de boire (Ex 34.28).

Jeûner pour répondre à un besoin personnel

Dans l’Ancien Testament, toutes les allusions au jeûne décrivent des circonstances individuelles ou nationales graves. Par exemple, quand l’enfant né de sa relation adultère avec Bathsheba était mourant, David jeûna en suppliant Dieu d’épargner sa vie. Dans les psaumes, il fait allusion à d’autres circonstances où il ressentit le besoin de jeûner. Au psaume 69.11, il déclare : « J’ai pleuré et jeûné » et en 109.24, « Mes genoux sont affaiblis par l’effet du jeûne ». Quand la reine Esther prit la décision de s’approcher de l’empereur Xerxès au péril de sa vie pour lui demander de prévenir l’anéantissement de son peuple, elle appela les Juifs de Suse à renoncer à boire et manger pendant trois jours, jeûne auquel elle s’est elle-même soumise (Esther 4.16).

En Israël, certaines personnes investies d’une autorité reconnue, pouvaient « proclamer un jeûne » de durée indéterminée parce qu’il n’avait pas de caractère rituel et dépendait des circonstances. On lit, par exemple, que le roi Josaphat, voyant arriver une coalition d’armées ennemies, « prit peur et décida de consulter l’Éternel. Il proclama un jeûne pour tout Juda et les Judéens se rassemblèrent pour implorer le secours de l’Éternel » (2Chroniques 20.3-4).  

Jeûner pour répondre à un besoin national

À tout moment, rois et prêtres pouvaient appeler les Israélites à jeûner quand il s’agissait de s’attendre à la protection de Dieu (Estras 8.21-23), de confesser leurs péchés (Néhémie 9.1-2) ou d’exprimer leur repentance : « Mais maintenant encore, l’Éternel le déclare, revenez donc à moi, revenez de tout votre cœur avec le jeûne, avec des larmes et des lamentations. Déchirez votre cœur, et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, lui qui est votre Dieu » (Joël 2.12-13).

Les jeûnes de commémoration

Bien que Dieu n’ait jamais fait du jeûne une loi, il est arrivé aux Israélites d’instaurer des périodes de jeûne national. Après la prise de Jérusalem et le transfert de sa population à Babylone, les déportés décidèrent d’observer quatre jeûnes annuels pour rappeler les différents moments de cette tragédie. Mais le prophète Zacharie leur transmit le message suivant : « Voici ce que dit le Seigneur des armées célestes : Les jeûnes du quatrième, du cinquième, du septième et du dixième mois seront changés pour le peuple de Juda en jour de réjouissance, en jour d’allégresse et de joyeuses fêtes. » (Zacharie 8.19). Par ses paroles, il leur annonçait leur futur retour à Jérusalem et l’espoir d’une vie nouvelle caractérisée par la joie de leur retour à Dieu.

Les risques du jeûne

La pratique du jeûne volontaire a conduit certains à penser que Dieu y verrait quelque mérite. Or, huit siècles avant notre ère, il déclare par la bouche du prophète Esaïe : « Le jeûne qui me plaît est celui qui consiste à détacher les liens de la méchanceté, à délier les courroies de toute servitude, à mettre en liberté tous ceux que l’on opprime et à briser toute espèce de joug. C’est partager ton pain avec ceux qui ont faim, et offrir l’hospitalité aux pauvres sans abri, c’est donner des habits à celui qu’on voit nu, ne pas te détourner de ton prochain » (Esaie 58.6-7). En d’autres termes, Dieu appelle son peuple à renoncer au mal et à faire le bien plutôt que proclamer des jeûnes qui ne font qu’entretenir l’orgueil de ceux qui les observent.

En résumé, on peut dire que, dans l’Ancien Testament, le jeûne est une pratique qui s’impose à des individus ou à l’ensemble du peuple dans des circonstances graves mais qu’il n’a jamais de valeur en soi. Le jeûne n’est bénéfique que dans la mesure où il accompagne et soutient un mouvement de retour du croyant vers Dieu.

Voir aussi Trois raisons bibliques de jeûner (John Stott)

Jésus laisse ses disciples libres de jeûner ou pas

C’est ce que met en évidence tout le Nouveau Testament. Jésus n’a pas institué les quarante jours de jeûne complet qui ont précédé les débuts de son ministère comme une obligation pour tous ses disciples. Bien au contraire ! Il ne leur a pas demandé de jeûner, contrairement à ce que Jean-Baptiste attendait de ses disciples (Matthieu 9.14-15). Il n’a pas craint de se mêler aux gens et de boire et manger avec eux.  Bien plus, il a dénoncé l’hypocrisie des Pharisiens qui jeûnaient ostensiblement les lundis et jeudis (Luc 18.12) et a recommandé à ceux qui voulaient le faire, de se laver le visage et de parfumer leur tête afin que personne ne sache qu’ils jeûnaient (Matthieu 6.16-18).

Comme les croyants de l’Ancien Testament, les disciples de Jésus ont jeûné soit à l’occasion de situations très solennelles ou périlleuses, soit pour mener un combat spirituel particulièrement intense. À ses disciples qui n’étaient pas parvenus à chasser un démon, Jésus précise : « Cette sorte de démon ne sort que par la prière et le jeûne » (Matthieu 17.21).

Ce que le jeûne n’est pas pour les disciples de Jésus  

Outre ces généralités, il faut préciser que, contrairement à ce que le jeûne du Ramadan représente pour les musulmans, le jeûne tel que peuvent le pratiquer les disciples de Jésus n’est pas le moyen d’expier certaines fautes, de devenir meilleur ou d’acquérir des mérites auprès de Dieu.

Esaïe nous rappelle crûment l’état de la nature humaine : « Nous sommes tous semblables à des êtres impurs, toute notre justice est comme des linges souillés. Nous sommes tous flétris comme un feuillage, nos fautes nous emportent comme le vent » (Esaïe 64.5). C’est la raison pour laquelle l’Alliance que Dieu a passée avec Moïse, l’Alliance des Dix commandements, était impuissante à libérer les hommes de la domination du péché. Dieu l’a donnée à son peuple avec l’intention de lui apprendre qu’il avait besoin d’une Alliance nouvelle. Et cette nouvelle Alliance, Dieu l’a conclue pour tous les hommes par l’intermédiaire de la mort et de la résurrection de Jésus.

Comment Jésus dispose favorablement Dieu envers ses disciples

En acceptant de porter la malédiction que Dieu a prononcée contre le péché du premier homme (Ge 2.16-17 ; 3.17-19), Jésus libère quiconque croit en lui du besoin d’expier ses propres péchés. De plus, l’Esprit que Dieu fait résider dans le cœur du disciple lui apprend à combattre ses mauvais penchants et à grandir à la ressemblance de Jésus. Enfin, nul besoin pour le disciple de chercher à acquérir des mérites auprès de Dieu, puisque Jésus s’en est chargé. Les disciples ont bien compris que « c’est par la grâce que nous sommes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de nous. C’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres afin que personne ne se glorifie » (cf Ephésiens 2.8).

Jésus réunit donc en lui tous les mérites que Dieu réclame d’un homme. À celui ou celle qui croit en Jésus, Dieu pardonne ses péchés, l’appelle « fils » et « fille » de Dieu et lui apprend à mener une vie à la ressemblance de Jésus.

Ce n’est donc pas par manque de piété que les disciples de Jésus ne pratiquent pas le jeûne. C’est parce qu’ils ont trouvé en Jésus ce que d’autres cherchent dans l’abstinence. Pour eux, la joie et la liberté du salut a remplacé la contrainte et la contrition du jeûne.

Notes


  1. ​1​
    «(Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! »
  2. ​2​
    «Ô les croyants! On vous a prescrit as-Siyam (le jeûne) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’(avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. »
  3. ​3​
    Dans l’islam sunnite (majoritaire), ce sont l’attestation de foi en l’unicité de Dieu et en la prophétie de Mahomet, les cinq prières quotidiennes, l’aumône, le jeûne du Ramadan et le pèlerinage à La Mecque. Ces devoirs ne sont pas tirés du Coran mais d’un dire attribué au prophète selon lequel « L’islam est bâti sur cinq piliers », mais ils ont un caractère contraignant.
  4. ​4​
    «Il n’appartient pas à un croyant (musulman) de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. »
  5. ​5​
    «Ceux d’entre vous qui répudient leurs femmes, en déclarant qu’elles sont comme le dos de leurs mères… alors qu’elles ne sont nullement leurs mères, car ils n’ont pour mères que celles qui les ont enfantés…
  6. ​6​
    La lutte pour purifier son âme est prescrite dans un autre passage du Coran où Allah jure par Lui-même : (S91, v7-10) : « Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; et a insufflé en elle ses péchés, de même que sa piété ! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. » Dans ce passage, le Coran utilise le verbe « ZaKaHa » qui signifie « purifier » et non pas le terme « Jahada » qui signifie « combattre ». Il ne faut pas confondre la purification avec une prétendue prescription du Jiah spirituel. En plus, cette nécessité de purifier son âme, est liée à sa création par Allah qui insuffle en elle les péchés. Il laisse à chaque être humain la responsabilité de purifier son âme de ses péchés qu’Allah a insufflés en elle.
  7. ​7​
    La Sourate 2, qui prescrit le jeûne du Ramadan, prescrit également le combat, que nous traduisons en Occident par jihad. En fait, dans ce verset, le terme utilisé est Qital, qui signifie le combat pour tuer et la possibilité pour celui qui combat de se faire tuer à son tour. Une telle perspective n’est guère réjouissante, mais le Coran insiste : « Le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien… C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » (Sourate 2, verset 216)
  8. ​8​
    On pourrait citer ces quelques exemples : Victoire de Mahomet à Badr (624) ; conquête de La Mecque par Mahomet (630) ; conquête de l’Egypte par ‘Amr ibn Al ‘Ass (642) ; conquête de l’Andalousie par Tariq Ibn Zyad (711) ; victoire d’Aïn Djalout sur les Mongols en Syrie (1260) ; victoire sur les croisés Palestine et prise d’Antioche (1268).
  9. ​9​
    Un hadith donne le bon éclairage sur ce verset : « Le Moudjahide est celui qui fait le jihad contre son âme, pour qu’elle obéisse à Allah » (Rapporté par Termidhi et Ahmad dans son Musnad). L’âme humaine, en refusant de s’engager dans le jihad, désobéit aux ordres d’Allah. En conséquence, le musulman doit lutter contre son âme pour qu’elle obéisse à Allah en s’engageant dans le Jihad.

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