En faisant une distinction artificielle entre l’islam et l’islamisme, et en associant le terrorisme à l’islamisme, les gouvernements Occidentaux se contentent de condamner le terrorisme sans remettre en question l’islam.
Une définition inadéquate
Le monde occidental parle d’« islamisme » quand des terroristes opèrent au nom d’Allah. Mais tuer au nom d’Allah serait une déviation de l’islam, une forme de cancer, et non sa manifestation normale.
Pourtant, le monde musulman ne fait pas de différence entre islam et islamisme. Il porte sur le terrorisme un regard inspiré par sa foi dans le Coran, parole éternelle d’Allah communiquée au prophète Mahomet.
Les musulmans sont fiers de leur religion et de leur loi. Vivre sous la charia est leur idéal et ils soutiennent que ce qui est arrivé à Samuel Paty découle de son application. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter l’imam de la mosquée Al Aqsa de Jérusalem.
Le Coran, référence inaltérable
En se référant au Coran, l’imam légitime la décapitation de Samuel Paty. Il précise :
« L’Islam n’a aucun lien avec le terrorisme, sauf quand il s’agit de terroriser les ennemis. Le Coran dit : « Assemblez ce que vous pouvez comme forces et cavalerie montée pour terroriser mon ennemi et le vôtre et d’autres que vous ne connaissiez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît ».
En conformité avec la parole d’Allah dans le Coran, le terrorisme trouve sa justification dans la préparation des actions militaires. Le terrorisme est une prescription du Coran pour préparer l’action militaire. Quant à ce qu’on appelle « le terrorisme » comme l’exemple de ce jeune tchétchène qui a décapité l’infidèle, ils (Occidentaux) l’appellent terroriste. Et bien, c’est un grand honneur pour ce jeune et pour tous les musulmans parce qu’il s’est trouvé quelqu’un pour défendre le prophète Mahomet.
Durant toute l’histoire de l’Islam, il s’est toujours trouvé des hommes et des femmes qui ont défendu la sainteté et l’honneur du prophète Mahomet. En conséquence, tout cela doit être mis en application et programmé. Le but est de mettre toujours la Parole d’Allah au-dessus de la parole des mécréants.
Pour cet éminent imam, Samuel Paty est un infidèle et il est juste de féliciter celui qui l’a décapité parce qu’il a obéi aux prescriptions du Coran. Il a défendu l’honneur du prophète.
Terroriste pour les uns, héros pour les autres
Il est intéressant de constater que celui que les Occidentaux considèrent comme un « terroriste », le monde musulman l’honore comme un héros. Il a en effet mis en pratique la charia qui prescrit de terroriser ceux qui déshonorent l’Islam. Et si le héros se fait tuer lors d’un attentat, l’islam en fait un martyre.
Précisons toutefois qu’en Europe, tous les musulmans ne mettent pas en pratique cette loi. Cependant, beaucoup d’entre eux l’approuvent et continuent d’enseigner haine et de violence en s’appuyant sur le Coran. Rappelons qu’au Moyen-Orient et en Afrique, le terrorisme fait partie du quotidien. Dans le Sahel, il vise particulièrement les chrétiens dans le but d’imposer une purification religieuse.
Après les derniers attentats qui ont frappé la France, on s’est posé la question de savoir si ces « héros » avaient agi seuls ? Dans la plupart des cas, on doit reconnaître que non. Ils ont obéi aux « instructions » que leur ont données ceux qui, outrés de voir Mahomet déshonoré, ont rappelé ce que le Coran prescrit en pareil cas.
Méprise de l’Occident
Le monde occidental ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) les subtilités d’une telle idéologie. Il persiste à croire que l’islam, comme le christianisme, est une religion de paix et qu’il suit la même logique et il s’imagine que le monde musulman finira par abandonner la charia. Il veut tellement s’en persuader qu’il innocente l’Islam des violences faites en son nom. Pourtant les « vrais » musulmans ne cessent de dire, à l’exemple de l’imam d’Al Aqsa, que leur foi exige d’obéir à la charia, quoi qu’il puisse leur en coûter. Et ils continuent d’enseigner le Coran dans toutes les mosquées, y compris en Europe, tout en refusant d’abroger les versets qui prescrivent la haine.
En faisant une distinction artificielle entre l’islam et l’islamisme, et en associant le terrorisme à l’islamisme, les Occidentaux peuvent ainsi condamner le terrorisme sans remettre en question l’islam. Cette curieuse logique pousse même nos autorités à lutter contre l’islamisme en favorisant le développement de l’islam et en soutenant l’enseignement coranique.
Naïveté de la méthode
Comme l’État n’est pas censé se mêler de religion, il encourage les milieux musulmans à se charger de « déradicaliser » les extrémistes en subventionnant les activités de certaines associations musulmanes. Malheureusement, il n’est pas rare qu’elles soient aux mains des Frères musulmans ou d’autres groupes salafistes qui, fondamentalement, considèrent que les « terroristes » n’ont fait que leur devoir.
Pour une illustration de ce problème, lire l’article Lutte contre la radicalisation: est-elle entre de bonnes mains