Lors d’une conférence récente, Saïda Keller-Messahli a décrit comment l’islam politique (islamisme), s’organise en Suisse et en Europe. Son dernier livre, « La Suisse, plaque tournante de l’islamisme » lui fournit l’essentiel de la matière de son exposé.
La situation que décrit Saïda Keller-Messahli montre que, pour le moment, les autorités suisses ne mesurent pas les implications d’un enseignement qui place la « loi d’Allah » au-dessus de toute législation humaine. Comme l’écrit l’association Frislam, « D’une manière générale, l’Homme est incapable de cerner ses intérêts exacts. L’islam, comme droit provenant du Créateur, est parfait car Il connaît le présent, le passé et le futur, alors que le droit positif (fait par les hommes) est imparfait, puisqu’il provient de l’homme qui, par nature, commet des erreurs ».
Toujours selon cette association, l’islam cherche à préserver la vie de l’au-delà et de ce bas-monde à travers des principes généraux et des prescriptions détaillées. Une manière très pudique d’évoquer la « charia » qui a pour fonction de régler tous les aspects de la vie de l’individu et de la société, « le sacré comme le profane ».
Dans les faits, le CSIS (Centre suisse islam et société) de l’Université de Fribourg et la Commission Fédérale contre le racisme, en partenariat avec l’association Frislam, soutiennent et financent le projet Positivislam. Une situation idéale pour ce projet qui pourra compter sur les canaux de diffusion du CSIS et de ses partenaires.
« Des prédicateurs itinérants salafistes et des imams radicaux tentent d’exercer leur influence dans les mosquées, sur la place publique au moyen de stands de distribution de textes de propagande et par une présence régulière dans les prisons, foyers de réfugiés et les écoles. Ils propagent une interprétation ultra-conservatrice de l’islam, empêchant tout renouvellement ». (extrait de la jaquette de ‘La Suisse, plaque tournante de l’islamisme »).
Saïda Keller-Messahli, La Suisse, plaque tournante de l’islamisme, Editions Livreo-Alphil, 2018
